lekuk40

LEKUK40

“Mon oeuvre, ma vie”

Sur cette page je partage "Passent les âges", mon premier opus en 1996, "La Récup", produit en 2000, "Semaines nulle part", enregistré en 2003, et enfin "Lekuk 40 chansons", compilé en 2007, un livre-disque rassemblant quelques textes et des chansons interprétées par d'autres artistes devenus des amis. Bonne écoute !

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Album 8 titres à écouter

Passent les âges

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Album 22 titres à écouter

La Récup'

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Album 11 titres à écouter

Semaines nulle part

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Album 11 titres à écouter

LEKUK

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Bio

Comme je tentais de synthétiser vingt années d'aventures musicales dans une nostalgique chronologie narcissique énumérant les affres d'un talent incompris, que je rédigeais pour mes biographes, fatalistes à la perspective de n'intéresser personne, un codicille flatteur qui ne s'embarrassait pas du réel, que je m'abandonnais colérique aux regrets, aux ressentiments et aux excuses en réclamant sans vergogne l'héritage de Caliméro, une alerte m'arracha de mes convulsions égotiques et je découvrais sur mon téléphone, "heureux à la limite de la joie" et pareil au désespéré qui repêche une grosse pièce au fond de sa poche, la dernière communication de Francis Cousin, mon mentor, avec mes camarades de Guerre de Classe... (vidéo) Une chanson, en effet, il y a ce qu'elle dit et ce qu'elle signifie. Au-delà de sa qualité poétique ou stylistique il y a l'instantané palpable et le tréfonds insondable, des parages des voies parasitées de la conscience jusqu'à celle de l'inconscience tourmentée qui se rappelle, émergent mal dégrossies une vérité brute et une beauté qui s'ignore parfois. Avec le recul, je crois avoir autant aimé la joie d'écrire une chanson que la joie d'offrir sa première scène à un frère en souffrance, intimidé par l'impudique tentation de dire qu'il est vivant. J'avais ouvert il y a quelques années un modeste cabaret-chanson et je cumulais programmation musicale, création artistique et petits boulots pour entretenir l'ensemble et nourrir ma petite fille adorée, les journées étaient sans fin mais semblaient pourtant trop courtes pour remplir mon existence. Si la vie est un sport de combat, la création est un art martial pour se défendre de la société de l'avoir et du spectacle marchand de la distraction permanente. En cela j'ai lutté et je lutte encore dans chacun de mes mouvements confus ou raisonnés. Je sais aujourd'hui, conforté et éclairé par ce remarquable entretien de Francis Cousin avec GDC, pourquoi l'émotion me submergeait quand j'écoutais "La marmaille nue" du regretté Mano Solo, pourquoi je vibrais intensément pendant les concerts de Noir Désir et pourquoi je n'ai compris que tardivement l'œuvre immense de Léo Ferré.